Suite et fin de « partie » entre les meilleurs ennemis du moment avec le n° 33 du magazine Je sais tout (Octobre 1907) :
La Lampe juive, 2ème partie, pages 341 à 356 de la revue (illustrations d’A. DE PARYS).
Avec ce deuxième épisode, l’aventure de La Lampe juive se termine : Herlock Sholmès n’en démord pas… Mlle Demun, la gouvernante du baron Victor d’Imblevalle, est la complice d’Arsène Lupin dans cette affaire de vol ! Il essaye, en vain, de la confondre et continue de la surveiller…
De son côté, l’inspecteur principal Ganimard, fidèle à son habitude, fait du surplace ne parvenant toujours pas à identifier formellement le sieur Bresson et son rôle dans cette affaire ! Cependant, une lettre adressée à celui-ci redonne espoir à Sholmès qui se lance avec Ganimard sur la piste du paquet dont Bresson s’était débarrassé peu avant son suicide…
Le détective anglais est un bon chasseur, son flair le conduit sur les bords de Seine où il retrouve Arsène Lupin se livrant aux joies de… la pêche à la ligne ! Il s’ensuit un épisode regrettable qui verra le gentleman-cambrioleur disparaître dans les eaux du fleuve…
Le mot de la fin revient à Herlock Sholmès qui présente ses conclusions au baron d’Imblevalle :
Arsène Lupin a été sollicité par une dame vivant dans l’entourage du baron pour lui demander sa protection contre les agissements d’un dénommé Bresson ! Sur les conseils d’Arsène Lupin, la lampe « juive » est dérobée par cette dame afin de satisfaire les exigences du sieur Bresson tandis que le gentleman-cambrioleur brouille la piste des enquêteurs avec de faux indices : la justice étant abusée, la dame ne sera pas inquiétée ! Cependant le sieur Bresson a « les dents longues »… il cambriole, cette fois pour de vrai, la demeure du baron en manquant, à cette occasion, de tuer ce pauvre Wilson ! Arsène Lupin exige de lui qu’il restitue la totalité de son larcin… Bresson décide alors de cacher son butin dans un endroit où il lui sera facile de le récupérer : la Seine lui tend ses bras ! Mais voilà, le sieur Bresson n’a sans doute pas la conscience bien tranquille et l’irruption des policiers à son domicile lui fait perdre la tête… il met fin à ses jours.
Brillante démonstration d’un grand détective pour lequel il est une coupable toute désignée en la personne de Mlle Demun, la gouvernante !!
Le lecteur lira avec intérêt la fin de cette histoire dans le magazine ou dans l’édition en volume car avec Maurice LEBLANC, il faut s’attendre à tout… Herlock Sholmès en sera, cette fois encore, pour ses frais et sur le départ vers son « doux foyer », il aura, un peu amer, cette ultime confidence pour l’inspecteur principal Ganimard : « Lupin n’existe pas ! »
Il ne reste plus qu’à refermer la revue et attendre patiemment le n° 46 (Novembre 1908) pour le retour d’Arsène Lupin dans une nouvelle aventure…
A. Lupinès